Expédition
Kangchenjunga (8586m) - Face Sud Ouest
30 avril - C3 - 7000m
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Calendrier de l'expé
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Bon, c'est tellement banal maintenant. Mais il a neigé. Voilà, il devient évident qu'il faudra envisager une stratégie visant à nous épargner toute fatigue inutile. Dans la mesure du possible, évidemment. Puisque nous devons refaire la trace à chaque fois que nous bougeons sur cette montagne, nous décidons que tant que nous nous sentirons bien, nous resterons en altitude, au lieu de redescendre pour le CB, pour remonter quelques jours plus tard et de nouveau re parcourir tout ce chemin dans la peuf. Non. Nous préférons progresser tranquillement vers le haut. Nous nous donnons maximum 10 jours en tout, depuis que nous avons quitté le CB, pour une tranche d'acclimatation unique, mais dense. Bien entendu, la météo doit être avec nous. Nous suivons notre intuition : " les cinq trésors de la grande neige " (la traduction du Kangchenjunga) nous sourira-t-elle ?
Nous nous embarquons pour le camp 3, à 7000 m, Ludo, Ben, Philippe et Gorgan. Jean Marc préfére la méthode classique. Il redescendra au CB pour récupérer et remontera. Rien n'est faux, du moment qu'on ne se fait pas du mal en cherchant à suivre un schéma qui ne nous convient pas. Régine et Cédric optent également pour un modèle plus fractionné, comme Jean Marc. Ils ont fait un portage en une fois, très lourd, pour poser tente, à armes et bagages =, à 6700 m. Ce sera leur camp 1. Ils pensent poser leur C2 vers 7200 m. C'est leur stratégie pour l'instant. Mais rien de définitif. Ce qui détermine cette stratégie différente de la notre, c'est qu'ils ne possèdent que 2 tentes d'altitude. Quant à nous, nous poserons 3 camps. C1 6400 m, C2 7200 m une fois notre acclimatation achevée, C3 vers 7700 m.
Nous arrivons donc au même point que l'autre jour. Au sérac. Depuis, le passage a été équipé. Il nous demande une énergie non négligeable. Nous faisons différentes manip' pour faire passer les sacs, puis nous à vide. Les sherpas suivent derrière pour monter l'autre partie des charges qui comprennent une partie du matériel collectif et une partie du matos d'altitude. Par mesure de précaution, nous nous sommes partagé le portage d'une tente, car nous sommes plus rapides que les sherpas, plus lourdement chargés. A 7000 m nous montons la tente et nous engouffrons tous dedans, Ludo, Ben, Philippe, Gorgan et moi, pour attendre que le réchaud et le gaz arrivent. En fin d'après midi Gorgan et Philippe redescendent un bout et nous appellent à la radio pour nous dire que la charge a été abandonnée en cours de route ! Nous redescendons et nous répartissons les différentes choses qui nous manquaient et remontons au camp, pour un bonus d'une petite heure d'effort, le ventre creux ! Mais nous sommes récompensés par un coucher de soleil sublime. Nous flottons " un peu lourdement " au-dessus d'une immense mer de nuages. Impression d'espace immense !
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