|
ANTARCTIQUE
2010
|
|
Ski exploration en Péninsule Antarctique 2010 |
|
Ski exploration en Péninsule Antarctique : un must !
Décembre 2011, Ushuaia : nous retrouvons Brice Monégier du Sorbier, skippeur de Podorange, solide voilier en acier de 20 mètres. Avec Corinne Perron et Julie Lhérault, deux navigatrices passionnées par les mers du Sud, ils forment un équipage d'exception, prêt à relever le défi de cette deuxième édition du voyage ski exploration en Péninsule Antarctique.
Deux mondes se rencontrent, s'observent : même si des similitudes existent entre la mer et la montagne, nos terrains de jeu s'avèrent bien différents.
Le ticket d'entrée en Péninsule Antarctique n'est pas donné : le Drake qui sépare le Cap Horn de la Péninsule Antarctique compte parmi les mers les plus difficiles de la planète.
Pour Brice, Corinne et Julie, c'est sans artifice qu'il se franchit : à la barre sans casquette protectrice et sans pilote automatique. Dès la sortie du canal Beagle au départ d’Ushuaia, c'est par des quarts de deux heures sur le pont et à la barre et pendant 4 jours qu'ils nous font découvrir leur univers.
Malades, nous le serons tous mais tout comme le corps s'acclimate à l'altitude, il s'amarine également à la mer. Au final, même si la traversée du Drake reste difficile, nous éprouverons tous une grande satisfaction à la barre de Podorange filant à plus de 10 nœuds sur le chemin du retour.
L'appendice qui s'extrait de l'immense continent Antarctique et qu'on appelle Péninsule Antarctique s'étend entre 63 et 73 degrés de latitude sud. Un immense terrain d'exploration entièrement glaciaire, très crevassé par endroit, mal cartographié, soumis à une météo difficile; un terrain dont l'exploration commence dès le niveau de la mer.
Accéder aux montagnes, c'est d'abord pousser le bateau dans des fonds marins non cartographiés, dans des fjords partiellement englacés, c'est identifier des points de débarquements possibles au milieu d'énormes fronts glaciaires, c'est débarquer en zodiac dans du ressac parfois important.
Brice, Corinne et Julie jouent le jeu sans ménager leurs efforts pour nous permettre de rejoindre des endroits jamais parcourus.
Nous débarquons sur la côte Ouest de l'ile Livingston dans les Shetlands du sud au sortir du Drake avec comme objectif le mont Friesland, point culminant de l'ile à 1700 m d'altitude. Montée dans le brouillard, installation d’un camp au pied du sommet ; pendant ce temps, l'équipe mer rejoint la côte Est pour identifier un éventuel point de reprise. Le soir par téléphone satellite, Brice nous indique les coordonnées GPS d'une reprise possible.
Sous un soleil radieux refroidi par un fort vent, nous trouvons un itinéraire d'accès au sommet par des pentes soutenues entre séracs et crevasses. Montagnes aux formes de meringues glacées sur fond de mer, nous évoluons dans un panorama d'exception.
De retour au camp, la journée n'est pas terminée; nous décidons de rejoindre la côte Est et le bateau par un glacier inconnu : départ sans difficulté, la progression devient plus lente quand surviennent les premières zones de crevasses. Montées, descentes, traversées, le chemin de retour réserve des surprises. Nous apercevons finalement le bateau et c'est à bord de leurs zodiacs que Julie et Corinne nous dirigent à la radio sur le point de reprise, étroite bande rocheuse large d'un mètre surplombée par un mur de glace que nous désescaladons. Il est 23h30 quand nous réembarquons sur Podorange pour savourer cette journée d’exception et un gigot d'agneau salé aux eaux du Drake. Ici, à cette période de l'année, le jour est permanent.
L'aventure se poursuit pendant 3 semaines entre mer, montagne et observation d’une faune locale omniprésente : manchots, phoques, léopards des mers, baleines, orques... font partie intégrante du décor.
Nous nous adaptons constamment à une météo très changeante, la réussite de chaque projet impliquant autant l'équipe mer que l'équipe montagne. Après une traversée inédite sur Livingston, nous avons la chance de pouvoir réussir une traversée similaire sur l'île Brabant avec l'ascension du Mont Cook, de faire la deuxième ascension du Mont Matin, l'un des plus hauts sommets de la Péninsule, dans 30 cm de poudreuse, de traverser sur 60 km l'ile d'Anvers sans pouvoir atteindre le sommet du Mont Français faute de visibilité suffisante.
Ces 33 jours se sont écoulés à une vitesse incroyable mais déjà les projets d'exploration à bord de Podorange pour les années à venir sont nombreux...
Film de Ludovic CHALLEAT
⇑ Le parcours pour rejoindre la Péninsule Antarctique au départ d'Ushuaïa
⇑
⇑
⇑
⇑
⇑
⇑
⇑
⇑
⇑
⇑
⇑
⇑
⇑
⇑
⇑ Pour la nuit, nous accostons sur l'épave d'un navire échoué il y a un siècle
⇑
⇑
⇑
⇑
⇑
⇑ Trouvé un endroit pour débarquer n'est pas toujours simple...
⇑
⇑
⇑
⇑
⇑
⇑
⇑
⇑
⇑
⇑ Sur les pentes du Mont Parry (2540m, Ile Brabant) avec en toile de fond la Péninsule Antarctique
⇑
⇑
⇑ Terrain à 100 % glaciaire...
⇑
⇑
⇑
⇑
⇑
⇑
⇑
⇑
⇑
⇑ Très belle pente skiée sur le mont Demaria
⇑
|
|